Activités et tâches
Gestion des flux et des soldes
- Gérer les liquidités : gérer les encaissements et les paiements.
- Analyser quotidiennement les positions bancaires des différents comptes dans les différentes banques.
- Équilibrer les comptes et placer les éventuels excédents de trésorerie.
- Assurer le financement des besoins.
- Déterminer la position bancaire en date de valeur.
- Affecter des flux par banque, mensuellement ou trimestriellement, en communiquant les instructions à la comptabilité qui émet les chèques, virements et effets de commerce et remet les chèques, effets ou encaissements en banque.
Budget et prévisions de trésorerie
- Établir le budget de trésorerie mensualisé avec les éléments fournis par le contrôle de gestion et le directeur financier et sur la base des connaissances de l'activité et de son historique.
- Évaluer précisément dans ce cadre la position nette de trésorerie de fin d'année et d'endettement net afin de pouvoir au mieux définir les besoins de financement externe à solliciter auprès des banques ou de la maison mère.
Reporting mensuel et hebdomadaire
- Élaborer et communiquer une synthèse hebdomadaire de la position de trésorerie consolidée, analysant les principaux flux de décaissement et d'encaissement de la semaine et les prévisions pour la semaine à venir.
- Analyser et expliquer les écarts entre le budget et les flux constatés en réel.
- En tirer les éventuelles conclusions en termes de frais ou produits financiers.
- Comparer la position comptable et la position bancaire ; contrôler la comptabilisation correcte des opérations de trésorerie.
- En tirer les conclusions en terme de prévisions à 3 mois et de besoins de financement à court terme.
Financements d'investissements
- Participer au montage de financement d'acquisitions d'entreprise ou d'actifs importants.
- Proposer des solutions de refinancement de filiales par la mise en place de prêts, de garanties ou de recapitalisation.
Gestion des relations bancaires
- Mettre en place les lignes de crédit nécessaires, définies avec les plans de financement et prévisions de trésorerie.
- Négocier et contrôler les conditions bancaires appliquées.
- Mettre en place des outils de couverture de risques de change adaptés aux devises utilisées et aux flux spécifiques à l'activité.
- Gérer les pouvoirs bancaires en répertoriant toutes les délégations de signatures bancaires et en les mettant à jour dès le départ de l'entreprise d'un signataire.
Gestion et contrôle interne
- Contrôler les procédures comptables de rapprochement bancaire, de gestion des caisses et de remise en banques.
- Mettre en place, harmoniser et contrôler le respect des procédures dans les filiales.
- Veiller à la cohérence des procédures de gestion de trésorerie : centralisation des comptes, remontées automatiques des excédents, couverture de risque de taux et de change…
Optimisation des coûts et produits financiers
- Contrôler les échelles d'intérêt émises par les banques et vérifier les intérêts financiers facturés par celles-ci.
- Diriger les flux bancaires selon les avantages spécifiques à chaque établissement financier.
Gestion des risques
- Identifier et quantifier les risques touchant l’entreprise (taux d’intérêt, change, matières premières, de contrepartie…).
- Évaluer l’impact pour l’entreprise.
- Mettre en place les instruments de couverture.
- Mise en place des normes IFRS au sein des instruments financiers.
- Définir des indicateurs de suivi.
- Mettre en place des procédures de contrôle.
Systèmes d'information
- Participer à la mise en place et à l’optimisation soit d’un logiciel dédié, soit d'un système ERP pour les modules de trésorerie.
- Choisir et mettre en place un logiciel de gestion de trésorerie avec rapatriement des flux bancaires par télétransmission sécurisée et rapatriement des opérations de trésorerie des filiales ou points de ventes délocalisés.
Compétences requises
Compétences techniques
- La transversalité croissante du métier exige des compétences pluridisciplinaires :
- Bonnes connaissances du fonctionnement des opérations bancaires
- Maîtrise parfaite de la micro-informatique et notamment des outils de bases de données et des tableurs
- Compréhension des données comptables et de leur exploitation
- Connaissance de logiciels de gestion de trésorerie (type Sage, Reuters, Kyriba)
- Capacités managériales : les entreprises cherchent de plus en plus des profils techniques, mais également dotés de compétences de gestion d’équipes
- Connaissance de la fiscalité nationale et internationale
- Maîtrise des normes comptables
- Anglais courant
Aptitudes professionnelles
- Rigueur et précision, notamment dans les chiffres, car toute erreur d'analyse ou de retranscription peut se solder par une perte d'argent pour l'entreprise
- Capacité à analyser les situations et apporter les solutions rapidement
- Aisance relationnelle afin de s'intégrer à une équipe financière et de communiquer avec les établissements financiers
- Réactivité car le trésorier travaille sur du court-terme, le temps accordé au reporting est de plus en plus court
- Capacité à résister au stress car c’est un métier à hautes responsabilités
- Etre force de proposition afin d’améliorer les process existants
Evolution professionnelle
- Responsable trésorerie groupe
- Directeur financier
- Risk manager
Contexte et évolution du métier
La trésorerie est au cœur de l’entreprise. L’attention, redoublée depuis la crise de 2008, des dirigeants sur la gestion des liquidités font de cette fonction un poste stratégique au sein de l’entreprise. Les prévisions de trésorerie constituent donc une partie essentielle du métier.
Le périmètre des fonctions de trésorier s’élargit. On exige aujourd’hui du trésorier d’être polyvalent. Certaines activités considérées comme traditionnelles en trésorerie (gestion des financements, gestion des placements) sont passées au second plan. Le trésorier peut, selon les entreprises, toucher au credit management, à la comptabilité, la communication financière. Cette évolution est plus sensible au sein des grands groupes.
Mais l’évolution marquante de ces dernières années est la part croissante prise par la gestion des risques dans les missions du trésorier. Depuis la crise de 2008 et face à la complexification croissante des produits financiers, la gestion des risques est devenue une priorité. Dans les ETI (Etablissement de taille intermédiaire) et PME, le trésorier est souvent amené à s’associer avec un professionnel de la gestion du risque.
Si le risque de change et de taux demeurent les risques principaux auxquels est confronté le trésorier, il doit faire face à de nouveaux risques :
- le risque de matières premières lié à l’augmentation de la volatilité des prix et à la hausse des cours,
- le risque environnemental puisque les émissions de C0² notamment sont très réglementées et constituent un risque désormais pour les entreprises.
Cette financiarisation des risques fait évoluer le métier de trésorier qui doit travailler conjointement avec d’autres services, en particulier le service achat avec qui il élabore de nouvelles stratégies de couverture. Cet élargissement des compétences du trésorier accroît son rôle au sein de l’entreprise.
L’automatisation et la centralisation des tâches sont aussi des facteurs d’évolution du métier car elles entraînent une diminution des activités opérationnelles. Parallèlement, grâce à l’évolution constante des systèmes d’information, le métier de trésorier devient de plus en plus technique. Désormais, le trésorier ne doit plus seulement maîtriser les systèmes d’information mais être aussi force de proposition pour les optimiser.
Enfin, en termes de localisation des postes, on constate que le travail du trésorier s’effectue de plus en plus depuis le siège de l’entreprise grâce à la dématérialisation des documents comptables.